« Il y a une minuscule tache noire en bas de l’image, ne grattez pas votre écran, c’est un cerf-volant que mes enfants faisaient évoluer dans les airs pendant les prises de vues. Cela donne une idée de la dimension hallucinée du ciel dont j’étais inconscient sur le moment heureusement. Avant, avec les panoramas classiques j’arrivais facilement dès la prise de vue à anticiper la vision de l’image future. Maintenant, pendant l’assemblage des multiples photos, je ne peux qu’essayer de contenir une énergie qui se meut dans les profondeurs de l’image elle-même. Nabokov raconte qu’un écrivain doit se sentir dépassé par ses personnages. J’ai exactement cette impression avec la photographie, une fois prise la décision de l’affranchir du réalisme auquel elle était auparavant destinée. »